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C'était il y a un an. Mobilisation belge et bruxelloise pour dire non à la haine et oui à la lib

C'était il y a un an (voir la retrospective du Soir). Mobilisation belge et bruxelloise pour dire non à la haine, à ce cancer bimillénaire de l'antisémitisme et pour la liberté d'expression - après l'effroi ce fut un grand moment de communion collective, de rassemblement des forces vives, de citoyens de toutes origines, pour se recueillir, se réchauffer les âmes, se rassurer, faire front ; mais aussi pour réaliser l'ampleur du mal et la tâche à venir. Ampleur qui ne se limite pas à une société nationale mais qui concerne bien en premier lieu tout notre continent européen. Depuis d'autres horreurs ont eu lieu. D'autres guerres ont été déclarées. D'autres innocents sont morts sous les balles, sous les bombes, noyés. Des millions de femmes et d'hommes ont été poussés sur les routes de l'exil. Les discours nationaux se sont affirmés dans leur vanité.

L'Europe et ses institutions n'ont pas su trouver leur place, restant absentes. Les champs politiques nationaux se sont un peu plus décalés sur les chemins du conservatisme, du nationalisme et de la préférence nationale. Les arguments d'extrême droite se sont diffusés lentement dans le corps social. L'extrême droite est d'ailleurs en passe de devenir le premier parti politique de l’un des membres fondateurs de l'Union européenne.

Arabes, musulmans, juifs et tous ces "différents" sont un peu plus discriminés. Le recensement des actes de violence à leur égard ne fait qu’augmenter. Les discours de haine de ceux se revendiquant de l'Islam radical ne semble pas perdre de terrain. Les inégalités dans les quartiers relégués ne semblent pas diminuer, que du contraire. Le chômage de masse est toujours aussi présent. Le repli sur soi semble l'emporter sur les élans de solidarité. Nos libertés ont été attaquées par un arsenal législatif sans précédent. Le morcellement de la mythique "égalité républicaine" et nationale pourrait être bientôt constitutionnalisé. Le cosmopolite, celui qui porte de multiples allégeances, qui ne se reconnaît pas dans une seule société nationale, est de plus en plus perçu comme dangereux, infidèle et comme un traitre en puissance. Sous le coup de la menace hypothétique ou réelle, une ville a été fermée pendant plusieurs jours. Les militaires dans nos rues sont en passe de devenir la nouvelle norme urbaine.

Mais pourtant nous ne pouvons qu'y croire. On se le doit pour nous mais aussi et surtout pour celles et ceux qui nous suivent, nos enfants. Et puis, quelques vigies se sont levées. Certains leaders religieux, notamment un Pape, font entendre leur message de générosité et d'ouverture aux autres. Une leader européenne s'est affirmée offrant l'accueil à des centaines de milliers de réfugiés. Des artistes créent, jouent, écrivent, dessinent, photographient et s'engagent. Des rencontres ont lieu, des vocations sont créées, des prises de consciences se réalisent, des témoins parlent, des engagements sont suscités, et encore une foule d’autres choses visibles ou invisibles. Et tant qu’il nous restera de l’énergie, de la vie, continuons à aimer, nous ouvrir aux autres et à partager, après tout c’est ce qui nous fait et nous rend humains.


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