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“Agir local, Penser global - handel lokaal, denk globaal” - Réaction à la note d’orientation communa

Ce jeudi 21 nous votions la note de déclaration politique, inspirée de l'accord de majorité de notre commune, ainsi que le budget pour l'année 2019, accompagné d'une esquisse budgétaire pour les trois années à venir.

Les débats ont été longs, mais au final si l'opposition à voté contre ces deux documents stratégiques, leurs critiques n'ont pas été si lourdes que cela.

Ci dessous, voici nos commentaires à Marie Borsu et moi même, en temps que co-chefs du groupe des conseiller-ères communaux de la majorité ECOLO-GROEN.

Bonne lecture!

NOTE D’ORIENTATION COMMUNALE 2018-2024

Intervention du groupe ECOLO – GROEN Ixelles

“Agir local, Penser global - handel lokaal, denk globaal”

Il est communément établi que l’expression « Agir local, Penser global - handel lokaal, denk globaal» est passée à la postérité lors du premier sommet sur l’environnement organisé par l’ONU à Stockholm en 1972. A cette même époque le Club de Rome publiait son fameux rapport intitulé « Les Limites à la croissance? Ou Rapport Meadows », c’était la première étude importante soulignant les dangers pour la planète Terre et l'humanité de la croissance économique et démographique que connaît le monde.

C’était il y a plus de 45 ans, ni Marie ni moi n’étions nés, tout comme une bonne partie des conseillères et conseillers communaux de cette assemblée. Depuis les choses n’ont cessé d’empirer, et nous vous ferons l’économie du rappel des chiffres et des analyses tous et toutes plus alarmantes les unes que les autres.

Mais des solutions existent. Et pour cela, oui, il faut vraiment lire le dernier rapport du GIEC à destination de tous les responsables politiques, qui ne fait que 32 pages, et qui montre comment le fait de maintenir la hausse de la température en dessous de 2 °C permettrait de réduire les risques pour le bien être des êtres humains, les écosystèmes et le développement durable https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/sites/2/2018/07/SR15_SPM_version_stand_alone_LR.pdf

Nos prédécesseurs ici, ou à d’autres niveaux de pouvoir – régional, fédéral, européen - n’ont pas eu l’ambition, la compréhension, la connaissance, le courage, la possibilité, le soutien nécessaire de la part de leurs constituants pour entamer un réel changement de paradigme ou, autrement dit, pour radicalement changer les choses.

Pour l’exemple, il y a six ans était soumise au vote par la majorité sortante une déclaration politique dans laquelle le mot climat était mentionné deux fois, tout autant que celui du développement durable ; a contrario aujourd’hui, dans cette note de 40 pages ces deux mots reviennent toutes les deux pages.

Mais, les mots restent des mots, nous serons jugés toutes et tous collectivement sur nos actes. Mais aussi sur notre capacité à travailler toutes et tous ensemble bien au-delà de cette assemblée, et en premier lieu avec tous les employés de notre administration communale, et tous les citoyens et les citoyennes de notre commune. Nous serons jugés collectivement, car l’urgence de ces enjeux nous dépasse.

Aussi, ce soir avec la proposition qui est mise au vote de cette assemblée par notre nouvelle majorité ixelloise, on peut dire avec humilité et confiance que c’est un premier pas qui va dans le bon sens : celui de la prise de conscience à notre niveau local, à Ixelles, de l’urgence d’agir pour contrer le changement climatique, en prenant soin des plus faibles pour plus de justice sociale, en partageant nos ressources et en réduisant notre emprunte environnementale.

D’ailleurs, en ce jeudi 21 février, oui 21 février, alors que fleurs poussent et que les arbres bourgeonnent, c’est en bras de chemise que les jeunes nous l’ont encore clamé cet après-midi. Et autre signe des temps, elles et ils étaient rassemblés derrière Greta, Anouna, Kyra, Luisa ou Adélaïde… Elles et ils veulent une politique ambitieuse face au défi climatique. Elles et ils la demandent à nous, leurs élus.

Et c’est exactement ce que cette note d’orientation politique entend défendre : la construction d’un avenir viable, durable et solidaire pour toutes et tous, ici mais aussi plus loin, ailleurs, et puis pour cette génération et les suivantes.

La commune est le niveau de pouvoir privilégié pour déployer une politique territoriale, de quartier, rue par rue, qui dépasse les politiques sectorielles, pour marquer une action locale que sous-tend une vision globale.

Mais la commune ne peut rien seule, et c’est l’ensemble des niveaux de pouvoirs et des services publics qui doivent être mobilisés pour la soutenir. Loin de l’idée d’une compétition à tout prix et d’une politique libérale effrénée, cette note d’orientation de la politique communale place la dimension de coopération et de collaboration au centre de ses préoccupations.

Cet accord promeut aussi et surtout une vision transversale qui veut rendre à nos biens communs tous leurs droits.

Le bien commun qu’est notre environnement de vie et sa qualité, à travers le plan Air-Energie-Climat et ses implications en termes de santé publique. Il prend forme avec un plan ambitieux de lutte contre la pollution de l’air ; mais aussi en termes d’empreinte écologique ou la commune doit faire preuve d’exemplarité, avec l’objectif politique de la « commune zéro déchet » ou de la réduction de notre consommation énergétique et de nos émissions de gaz à effet de serre ; tout comme l’intention de protéger les espaces de nature, tels le Campus de la Plaine ou les potagers Ernotte, ou l’idée de créer 5 nouveaux parcs d’ici la fin de la mandature.

Le bien commun qu’est notre espace public à travers, par exemple, un rééquilibrage dans la place offerte à des mobilités plus douces ou la réduction de l’emprise publicitaire ; on a aussi envie de mentionner la qualité de ces espaces communs, leur accessibilité, leur lisibilité, comme leur propreté et leur verdurisation.

Notre bien commun qu’est la démocratie, si précieuse, qui sera soutenue par des mesures visant à la consultation, à la co-construction et la participation accrue des citoyennes et citoyens, via des processus participatifs innovants, mais aussi des usagers et usagères, entrepreneurs et entrepreneuses de notre ville, de tous les ixelloises et de toutes les ixelloises, qu’ils soient belges ou non belges, celles et ceux qui composent notre Ixelles XXL.

Car nous ne pourrons pas transformer notre communauté sans l’implication de toutes et tous les ixellois ou de celles et ceux qui y passent, y travaillent, y étudient, y innovent, y commercent ou s’y divertissent.

Gardons aussi bien à l’esprit, qu’il ne s’agit aucunement d’une politique environnementaliste, qui ne serait faite que de petits gestes symboliques demandés à nos concitoyennes et concitoyens ; mais il s’agit bien d’un réel projet d’écologie politique, avec des implications plus globales portées par l’administration communale, mais aussi les ixelloises et les ixellois, les commerces, les maraichers, les entreprises, tous les acteurs de notre commune, et qui rappelle qu’il ne peut pas y avoir de justice environnementale sans justice sociale et vice-versa. Ces deux dimensions sont indissociables et le budget que nous voterons ce soir révèle aussi cette ambition essentielle.

C’est pourquoi les mesures qui visent à renforcer la solidarité, avec par exemple les politiques en matière de logement ou le soutien au CPAS, sont si importantes. Mais aussi la lutte contre toutes les formes d’inégalités ou discriminations, qui est aussi au cœur de ces futures politiques ixelloises, notamment l'égalité entre les femmes et les hommes. Mais aussi une meilleure inclusion de tous. Avec par exemple le soutien à un enseignement inclusif qui permet à tous les enfants de grandir et construire leur avenir ou encore par une attention constante en matière d’accessibilité à nos services publics pour les personnes en situation d'handicap.

Cela se double aussi d’une politique innovante et ambitieuse en termes d’accès au logement les plus abordables pour le plus grand nombre d’ixelloises et d’ixellois. Nous connaissons cette très alarmante situation d’Ixelles qui se situe dans les dernières places des communes bruxelloises en matière de nombre de logements sociaux. Les nombreuses propositions avancées entendent nous aider à rattraper notre retard historique.

Un autre bien commun que nous devons défendre et encourager à innover sont nos services publics communaux. Dans ces temps de transition, avec les changements voulu ou ceux qui nous seront imposés, mais aussi en ces temps de boom démographique, leur rôle sera essentiel.

Ils sont essentiels que ce soit en matière de soutien aux plus faibles, de réponse aux demandes urbanistiques, de propreté et sûreté de nos espaces publics, d’accueil des nouveaux habitants, de digitalisation des services aux citoyennes et citoyens, des dizaines de million d’euros en achats publics solidaires, durables et innovants, ou bien encore en matière de construction d’écoles et d’évolution de leurs projets pédagogiques, de soutien aux seniors, d’offre sportive et culturelle. Nos services publics communaux et leurs agents sont en première ligne. Leur rôle est crucial et nous devrons être à l’écoute de leurs attentes, de leurs besoins et de leurs ambitions.

C’est donc avec un grand enthousiasme, mais aussi la conscience de la lourde responsabilité qui nous incombe, que le groupe ECOLO-GROEN soutien cet accord de majorité pour faire d’Ixelles une commune en transition.

Nous y mettrons toute notre énergie en étroite collaboration avec notre partenaire PS - Sp.a., et, nous l’espérons, aussi avec votre soutien constructif et bienveillant.

Le cap d’une commune innovante, solidaire et durable est fixé. Au travail - Aan het werk!

Marie Borsu et Bertrand Wert

Co-cheffes de groupe ECOLO-GROEN Ixelles - 21.02.2019

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