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Rapport de France Stratégie en ligne sur "Quinze ans de politiques d'innovation en France&q

Comme le disent les auteurs, "ce rapport est la première production de la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation. Son élaboration s’est avérée nécessaire lorsqu’il est apparu que le système de soutien à l’innovation mis en place au fil des années était devenu d’une complexité telle que nul n’était en mesure d’en donner une description raisonnée et complète.

En quinze ans, le soutien financier à l’innovation par les pouvoirs publics a doublé en euros constants. Le choix de consacrer toujours plus de moyens à cette politique a été maintenu au fil des alternances politiques.

Cet effort a été mis au service d’une ambition nationale : placer durablement l’économie française à la frontière technologique, assurer sa compétitivité par la montée en gamme des biens et services produits et, pour reprendre la formule de Philippe Aghion[1], achever la transformation de notre ancienne « économie d’imitation » en une « économie d’innovation ». Il faut sans doute attribuer cette constance au fait que nos gouvernants se sont convaincus qu’un des meilleurs moyens de relever le taux de croissance économique dans un contexte de concurrence accrue est de miser sur le renforcement de nos capacités d’innovation.

L’objectif demeure incontestable. Tant la montée en gamme rapide des pays émergents que les succès commerciaux de ceux de nos partenaires qui ont su miser sur la nouveauté et sur la qualité confirment que si un pays avancé comme le nôtre veut maintenir son niveau de vie et défendre ses positions sur les marchés internationaux, il doit impérativement jouer cette carte.

Cet objectif ne sera pas atteint grâce au seul soutien public, aussi important et bien ciblé soit-il. La capacité d’innovation d’une économie dépend au moins autant du niveau de formation de ses actifs, de la qualité de ses institutions économiques et sociales, de la profondeur de son marché financier, de sa fiscalité et pour tout dire de l’état d’esprit de ses chercheurs, entrepreneurs et salariés que de l’effort financier de la collectivité nationale.

Il demeure que le choix et le calibrage des politiques de soutien à l’innovation sont des facteurs essentiels. Il importe d’en évaluer l’efficacité et l’efficience.

C’est ce souci d’efficacité dans l’allocation des efforts publics qui a conduit, le 27 juin 2014, à installer la Commission nationale d’évaluation des politiques d’innovation (CNEPI) à l’initiative conjointe du ministre de l’Éducation nationale, du ministre de l’Économie, de l’industrie et du numérique, et du secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Une évaluation nécessite, tout d’abord, de disposer d’un état des lieux des dispositifs existants. Or les dispositifs portés par l’État, ses opérateurs et les collectivités territoriales relèvent de comptabilités distinctes et n’ont pas jusqu’ici fait l’objet d’un recensement complet. C’est pourquoi la première étape du travail de la CNEPI a été d’établir cet état des lieux."

[1] Aghion P., Cette G., Cohen E. et Pisani-Ferry J. (2007), Les leviers de la croissance française, rapport du Conseil d’analyse économique, La Documentation française, Paris. Voir aussi Kim L.(1997), Imitation to innovation. The dynamics of Korea technological learning, Harvard Business School Press, Boston, ainsi que Miotti L. et Sachwald F. (2005), La croissance française 1950-2030. Le défi de l’innovation, Travaux et recherches de l’Ifri, Paris.

Rapport de la Commission nationale d'évaluation des politiques d'innovation

  • Président : Jean Pisani-Ferry

  • Rapporteurs : Mohamed Harfi et Rémi Lallement

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